Pérégrinations d’un caneton I.

De tout temps, ma vie est un amas de problèmes sociaux où les malades sont internés dans mon HP en l’occurrence ; ma ville, mon foyer, mes escapades, mes connaissances, bref tout.

Je suis le caneton le plus isolé de la fratrie, en amour j’ai été si bon et mauvais que je ne pourrais me juger réellement. Soit.

Dans l’ordre du social, le caneton s’est vu devenir un agile félin.

Cependant, en voici une belle journée de merde !

Une jeune femme qui prétend se suicider pour la seconde fois en 72H, un moi peu reluisant, une mère ignorante créant plus de zizanie qu’il n’y en a dans un couple épié de toute part, une femme de ménage qui nettoie un bordel dont elle ne sera tristement pas payée, et curieusement, dehors il fait beau.

L’une de ces rares journées où l’atmosphère lumineuse et chaleureuse vous invite à venir vous y baigner avec une béatitude propre à l’humain.

Mais bon, la route du jeune caneton a toujours été parsemée d’embûches, de faux-semblants et de manipulations, d’un cycle à l’autre, toujours et encore, dans la solitude ou dans la collectivité, cependant la solitude elle…

Elle lui avait fait l’unique bien de sa vie.

Ah la solitude, ce néant chaleureux. Cette maison sans mur. Ce ciel sans soleil.

C’est bien elle qui lui avait appris à devenir un agile félin, seulement il y a des fois où l’agilité du félin et la maladresse du caneton disparaissent complètement, lors de ces si familières journées, dont notre héros hybride est friand sans le vouloir !

Automatiquement ce dernier se souhaite profondément l’effacement complet, malheureusement le monde fonctionne selon d’autres règlements.

Ne s’efface pas qui le souhaite…

Hybride friand de merde, de sentiments de merde, d’envie de mort, d’anéantissement et de construction, de luxure et d’humilité, dans un infime monde qui classifie les Hommes.

Tout ça, nous le savons tous et pourtant nous continuons tout de même à n’être que des misérables, des êtres composés de désirs, tous les désirs, sauf celui de l’effacement.

Une belle journée de merde en effet, se retrouver ici avec une jeune suicidaire gisant sur le tapis sans raison que son propre mal-être et refusant toute aide pour la énième fois en 10 mois, un supplice pour notre cher hybride.

Coup de théâtre ou mouvement du destin ? Elle est venue sur le lit se blottir contre son faux bourreau, qui de surcroît est son unique héros, trop.

C’est trop.

Même avec toute la bonne volonté, même avec tout l’amour de ce monde, notre hybride est la personnification de l’anti-bourreau, que certains essayent par vice d’appeler « bourreau ».

Seulement, on n’explique pas le Wolfgang Amadeus de Mozart à un sourd.

C’est au-dessus de ses moyens.

Mais bon idiot est celui qui laisse sa peine guider sa raison, et même pire, idiot est celui qui se blottit dans le mal qu’on lui fait par amour.

Enfin, idiot est le caneton maladroit tout autant que le félin agile de se voir si et ça, quand en réalité, un hybride reste une évolution ultime de deux espèces diamétralement opposées. L’apex même de l’évoltion.

Sur ce chers lecteurs, je vous dis a bientôt.

Merci à vous,

Barakate Omar.

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